mercredi 9 mai 2012

Partagé

Alors qu'il pleut toujours sur Phu Quoc, alors que mon vol pour Saïgon est annulé, me voilà à l'heure de rendre ma copie.
Je me sens moins inspiré que pour mon compte-rendu sur le Japon.
Peut-être parce-que j'ai eu, depuis le début, une impression mitigée sur ces 4 semaines passées au Vietnam.

Du nord, je garde le souvenir de mon arrivée à Hanoï.
Hanoï la tumultueuse, la dédaigneuse, l'étriquée, la polluée
J'ai essayé de calquer certains comportements que j'avais sur ma destination précédente. J'ai voulu leur dire « merci » dans leur langue. Pas de réponse. Jamais.
Malgré l'après-midi passé avec Nga (petite lune), j'avais du mal à me faire à cette ville trop bruyante, à cette circulation incessante. Halong Bay et Ninh Binh m'ont fait du bien mais, au retour, mon adaptation se faisait à un rythme lent.
Je ne pouvais pas le décrire de cette manière sur mon blog, j'avais besoin de temps avant d'émettre un jugement. Tous ces touristes qui semblent, comme d'un commun accord, enchantés par ce pays, et moi, qui n'arrivait pas à voir de vrais sourires.
Sauf dans l'hôtel où j'ai passées mes nuits. Toute l'équipe était jolie et serviable, ce qui adoucissait la sensation.

C'est à partir de Hué et Hoï An, au centre du pays, que j'ai commencé à sentir le changement. Plus ouverts et plus cordiaux, je les voyais sous une autre jour. Et c'est là que je faisais ma 1ère pause pour retrouver les forces perdues au fil de mon périple.
Et plus je suis descendu vers le sud, plus les visages sont devenus souriants et ouverts.

A Nha Trang, Saïgon et le delta du Mékong, je me sentais mieux. J'arrivais, enfin, à communiquer avec eux.
Saïgon la grande, la chaude, l'animée, la vivante, l'insouciante, l'incessante … l'ennivrante. Car il y a quelque chose d'hypnotisant à être au cœur de cette circulation, dans ce manège qui n'en finit jamais de tourner. L'envie de le fuir, et l'envie d'y rester. Ce qui accentue mon sentiment mitigé.
Il y a quelque chose d'attachant à être là, au milieu de tout ça.

Quelles images je vais garder de ce dernier mois ?
Les visages et la posture de ces gamins sur les motos ; leur conduite folle et fluide dans les rues et sur les routes ; la beauté de Ninh Binh (baie d'along terrestre) et la tranquillité de Hoï An ; mon après-midi en moto à Nha Trang ; mon séjour à An Binh, une île sur le Mékong, à vivre dans la famille de Hoang et à silloner l'île en vélo ; la rencontre avec Nga ; ma balade à moto sur Phu Quoc ; la beauté des jeunes filles …

Je ne compte pas me lancer dans une analyse sociologique mais, La manager de l'excellent Mai Spa Resort où je viens de séjourner me parlait un peu des différences du sud et du nord. Elle est originaire du nord et vit maintenant dans le sud.
Dans le sud, la vie semblerait plus facile. Les ressources sont là : le soleil, les fruits, le poisson par la mer et le Mékong. La vie semble être vécue dans le moment présent. Ici, l'argent circule, il est peu épargné.
Dans le nord, le temps peut être plus froid, le ciel plus terne, les gens sont plus économes. Là, on anticipe, on met de côté. Et Hanoï offre peu d'espaces vert pour se détendre.
Et puis, il y a le rapport au tourisme … et aux touristes. Ils n'ont pas le même niveau de vie que nous, c'est clair. Alors, ils cherchent à gagner de l'argent. Par tous les moyens. Visiblement, ils ne chercheraient pas à nous arnaquer, non, ils chercheraient simplement à nous soutirer le plus d'argent possible. Pour vivre autrement.
Et là aussi, sur le fond et sur la forme, j'ai largement préféré le sud.
Un guide de Saïgon me disait que le Vietnam est en train de changer. L'argent en serait le moteur principal. A n'importe quel prix.

Au niveau de la cuisine, dans la lignée du Japon, j'ai bien mangé. La bière vietnamienne a accompagné chacun de mes repas de nouilles, de riz frit, de soupes, de poissons ou viandes pris dans des restaurants ou assis dans la rue, avec eux.
J'ai dû utiliser quelques uns des cachets de ma trousse à pharmacie mais, globalement, ça va.

J'aurai encore plein de chose à dire sur ce que j'ai vu ou vécu dans ce pays étonnant et attachant.
Je l'écrirai dans mes mémoires … ou je vous en parlerai.

Voilà, je me déleste du guide du routard et je me tourne vers le sud. J'ai sorti le Lonely Planet de Bali et Lombok.
Au programme : Voir Fred et Mirentxu, aller boire une bière avec Caroline et Bernie (2 canadiens rencontrés sur la baie d'Halong), découvrir Bali avec l'aide de Komang (une jeune balinaise rencontrée à l'aéroport de Doha au Qatar) … et plein d'aventures.
A suivre …


No picture for my last day in Vietnam.
I went from Phu Quoc to Saïgon by plane and went to my hotel.

Vietnam was a nice trip for me even if I'm shared on what I lived.
I prefered south than north. I found people more friendly in the south. In the north people were smiling only in hotels where I sleeped.
I remember the staff of Rising Dragon in Hanoï, I remember the days spent in Homestay Bay Thoï on An Binh island with Hoang, I remember my cooking class, my trips on motobikes, all the childrens and their parents on their motobikes, all the beauty of these childrens …
Tomorrow, I leave Vietnam to go to Bali.
To be continued ...

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