Soleil couchant

Mardi, en partant de Bayonne, plus qu’un chapitre, c’est un livre que je refermais. Un des livres de ma vie.
14 années passées sous le soleil (et la pluie) de la Côte Basque. 14 années riches en expériences professionnelles, riches en activités, riches en rencontres. 14 années qui ont nourries les pages d’une partie de mon histoire …
Les livres que l’on a aimés sont faits pour être relus. Non pas à croupir au fond de la bibliothèque ou dans un coin reculé de la mémoire. Dans le tiroir de la table de chevet, non pas le livre que je garderai toujours à portée de main de manière nostalgique, mais un livre facile d’accès dans lequel je pourrai me replonger pour y retrouver certains de mes repères et de mes plaisirs passés. Je ne le jette pas, je ne m’y accroche pas non plus. Il est là, tout simplement.

Quand une journée s’achève, quand le soleil se couche, il y a une fenêtre de 30 minutes qui se prête particulièrement à la photo.
Face au soleil, on a le contre-jour qui noie les détails des reliefs, on a de belles couleurs rougeoyantes. C’est en 2004 que j’ai acheté mon 1er appareil numérique. Avec un objectif à grande ouverture, la photo pouvait se faire à main levée.
Dos au soleil, on se retrouve face aux bleus les plus profonds. C’est le temps de pose, le temps d’ouverture du diaphragme qui donne le ton. C’était en 1999, sur la grande plage de Biarritz, avec un appareil argentique et un trépied.

Depuis mardi, j’ai tourné le dos au soleil couchant du Pays Basque pour aller, quelques jours plus tard, vers le pays du soleil levant.
A suivre …