lundi 9 mai 2016

Ogimi

Bloc Notes :

Au nord d'Okinawa, il y a un village réputé pour le nombre de ces centenaires.
Des personnes plutôt pauvres, qui ont connu la guerre, et qui font preuve d'un optimisme à  toute épreuve. 
Ici, on ne parle pas d'ikigai, on le vit au quotidien. Toute comme on vit en contact permanent avec la nature, les ancêtres, les dieux, le plaisir d'être en communauté, de partager des discussions, des temps pour la gymnastique, pour préparer à manger ... Etre présent à chaque instant, dans chaque action du quotidien.
Je suis parti pour la journée avec Keiko et Seiki à bord de leur Honda. Keiko a joué les détectives en activant son réseau de contacts pour que je puisse rencontrer des gens en lien avec ma quête. Et ça a marché : Déjeuner dans un restaurant local, entouré d'insulaires, dont la patronne perpétue la cuisine de sa grand-mère avec la "longevity food" (alimentation qui permet de vivre longtemps et en bonne forme). Des produits frais, cultivés dans son jardin, bio, variés et équilibrés ... Un vrai régal ... et surtout un bel échange avec cette personne.
Un violent orage ralentit notre course. Un jeune postier découvre son nouveau secteur (lui aussi il a essuyé les trombes d'eau).
Le temps que Honda se déplace pour changer la batterie qui nous lâche (feux non éteints en sortant du tunnel), on va à la fabrique de textile du coin, que la patronne de 95 ans mène d'une main de maître (pas de photo).
On s'arrête dans un magasin, pas de supermarché ici, nous sommes dans un magasin communautaire.
Puis RDV, à l'heure du rassemblement de quelques anciennes ... Discussions, cours de gym en plein air (auquel je participe) ... C'est l'heure de rentrer.
Keiko a demandé à des amis de nous préparer à dîner. Lui, prof d'histoire; elle, fermière bio et bonne cuisinière ;-) De longues discussion sur ikigai, sur la différence de mentalité entre français et japonais ... je sens que ce sujet ne les laisse pas indifférents et qu'ils ont envie, eux-même, de repartir sur les traces de leur culture ancienne car délaissée par les jeunes générations (c'est à dire les personnes qui ont moins de 70 ans ... eh eh ...). En apéritif, leur fille et leur gendre chantent et joue de la musique pour nous :-) 
J'offre une care postale de Toulouse en guise d'amitié. Ils aiment les petits cadeaux et toutes les attentions.
Encore une longue journée.















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